que dieux soi avec luis

L'histoire de Ndongo LO commence dans la banlieue de Daakr à Pikine. Il est né dans une famille griotte, une famille qui le pousse vers la menuiserie métallique. Très vite, Ndongo déserte l'atelier pour s'adonner à des séances de chantd publiques dans des cérémonies commes les "Simbs" (jeux de faux lions), des baptêmes et parfois même dans des soirées islamiques. Furieux, son père le chasse de la maison familiale. Dans une interview accordée à la télévision nationale le 31 décembre 2004, c'était lors de sa dernière apparition télévisée, il se souvient, les larmes aux yeux, de ces nuits à la belle ét oile comme "d'une période que Dieu lui a fait endurer pour mieux résister aux futures épreuves". Le déclic qui va changer le destin du jeune homme se produit au "Ravin" une boite de nuit de Pikine. Un soir, Ndongo s'enherdit et monte sur la scène qu'occupait Papa Ndiaye Guewel. Il prend le microphone et pour la première fois, sa voix chaude et puissante émerveille les habitants de Pikine. Papa Ndiaye Guewel qui n'est pas resté insensible à tant de talent, l'invite à chanter un duo pour sa prochaine production. C'est avec ce tube que le grand public sénégalais va découvrier la voix de Ndongo Lô.

Le jeune chanteur ne compte pas en rester là. Il frappe à la porte des producteurs dakarois avec en poche le morceau enregistré avec Papa Ndiaye Guewel. Ce petit bout suffira pour convaincre Talla Diagne, producteur et chasseur de têtes, à sortir un premier album nommé Ndortel (Le début). La première chanson "Pikine" devient immédiatement un  grand succès. Le tube dédié au lutteur Mohammed Ndao (Tyson), lui vaut le titre de meilleur espoir de la scène musicale sénégalaise en 2001.

Le deuxième album Tarkhiss (Trébucher) sorti en 2003, confirme tout le bien qu'on pense de lui et lui fait connaître la scène internationale. Tarkhiss est distribué en Europe en juillet 2003 par l'intermédiaire d'Africa Productions.

Son dernier album sonne comme une prémonition. Sur la photo qui illustre cet album, sorti en décembre 2004, Ndongo Lô tourne le dos comme s'il nous disait au revoir. Nul ne se doutait qu'il nous disait adieu. L'album Aduna (La Vie) sera son dernier. Le dimanche 16 janvier 2005, Ndongo Lô, le grand espoir de la musique sénégalaise, s'est tu pour toujours.

 Désormais, les soirées de Ndongo LO avec son groupe "Jamm" sont parmi les plus fréquentées des mélomanes jusqu'à ce funestre vendredi 14 janviere 2005 : Ndongo LO est pris d'un malaise alors qu'il animait une soirée au "Yengouleen" une boitre de nuit de Dakar. Evacué à la clinique Casahous, il y restera deux jours avant de rendre l'âme.

Parti sur le pointe de ses 30 ans, il laisse l'image d'un garçon qui a su vaincre la fatalité, celle là même handicapante d'être né dans un milieu défavorisé. Ses intimes se souviennent encore de sa simplicité, sa générosité et de sa passion pour son quartier Pikine et la confrérie mouride.